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La Nouvelle Atlantys
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16 mai 2010

17.

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Il avait été convenu qu'ils aillent prendre une collation à « Mon Quatre Heure » pour récompenser Ryan de ses effort de la journée, avant d'aller se préparer pour l'inauguration du Fever.

- «Ca me fait vraiment plaisir que tu sois venue passer la fin de l'après-midi avec moi, déclara-t-il en tendant une main qui invitait sa compagne à entrelacer ses doigts avec les siens.

- « Moi aussi. Ca faisait longtemps qu'on avait pas pris le temps d'être tous les deux. C'est vraiment idiot, quand j'y pense, d'avoir perdu tout ce temps. Mais maintenant, je te promets que j'ai bien compris. 

- « C'est tout ce qui compte, répondit-il en lui serrant davantage la main.

- « Surtout que je pensais vraiment que ce serait plus difficile que ça ! Quand Louis s'est réveillé, j'ai su lui préparer son biberon, avec le miel, pour le bain, je ne me suis pas trompée de produit, et il m'a même laissée lui nettoyer les oreilles !

- « Sans pleurer ? Demanda-t-il en soulevant un sourcil.

- « Sans pleurer. Parfaitement Môsieur. » 

Puis, toute excitée : 

- « J'en reviens pas moi-même ! »

Ils rirent et la serveuse vint prendre leur commande. Ils prirent le « Quatre Heure du jour » puis reprirent leur discussion : 

- « Loulou est avec qui ?

- « Fany. Je l'ai emmené chez elle parce-que ça l'arrangeait. Avec "vroum-Vroum", biensûr.

- « Elle ne va pas à l'inauguration ?

- « Eh bien si, c'est pour ça qu'elle préférait le garder là-bas. Comme ça elle pouvait passer l'après-midi à choisir sa tenue.

- « Pauvre Loulou... Si jeune et déjà obliger de répondre à la fameuse question « Ca me grossit pas trop ? »... »

Ils pouffèrent, puis Léonor aperçu un militaire qui venait d'entrer dans le salon de thé. Cela lui rappela une remarque qu'elle s'était faite l'après-midi même : 

- « Je ne savais pas que tu étais si proche d'Alexy d'Atlantys.

- « C'est difficile de ne pas l'être ! on a commencé à se parler parce-qu'il profitait de mes entraînements avec Kimy pour se joindre à nous. Il disait qu'il fallait qu'il reprenne une activité physique régulière parce-qu'ils ont des tests d'aptitude à passer quand ils restent un moment hors de la base. Il est d'une simplicité et d'une modestie remarquables. Ca m'a surpris au début, puisque d'après ce qu'on raconte, les gens de la rive droite ne sont pas très abordables. Il suffit de regarder sa femme... D'ailleurs, elle n'avait pas l'air ravi tout à l'heure. De quoi vous parliez ? »

 

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Léonor eu un léger sursaut.

« « Attention, terrain miné. » »

- « Oh, rien de spécial... »

Elle lâcha alors la main de son conjoint et prit son verre pour garder une contenance.

- « Oh allez, Léo... Elle vous a pas un peu crié dessus à un moment ?

- « Je croyais qu'on entendait rien quand on était concentré sur le parcours du combattant de Kimy Reynolds ! Tenta-t-elle habilement.

- « D'habitude... Mais là, il y avait quelqu'un qui attirait constamment mon regard... Une superbe blonde avec des yeux magnifiques et une peau toute douce...

- « Mais alors... Mais alors tu m'as vue, alors que j'étais DERRIERE ton idole ? Demanda-t-elle en feignant de ne pouvoir contenir son émotion et en battant des cils.

- « Qui ? Quelqu'un entre toi et moi ? Pas vu...

- « Si on était pas déjà mariés, je serais en train de te faire ma demande, dit-elle les yeux brillants. »

L'arrivée de leurs assiettes n'interrompit pas leur échange de regard. Si quelqu'un les avait observé à cet instant, il aurait vu des petits coeurs virevolter autour des 2 amoureux tant ils étaient d'humeur romantique. 

 

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Mais à cet instant seulement, puisque dès que l'odeur des crêpes arriva aux narines de Léonor, son estomac fit un de ses « GROUICKS » légendaires ce qui l'obligea à baisser les yeux vers son assiette. Elle attrapa alors sa fourchette et entreprit de piquer dans celle de Ryan.

- « Est-ce-que tu crois que je saurais un jour pourquoi ça a toujours l'air meilleur dans MON assiette ?

- « Hum... fit-elle la bouche pleine, je ne me l'explique pas moi-même ! Tu vois bien quand même que depuis tout le temps qu'on est ensemble, ça change pas. C'est sûr que y'a un truc...

- « Et jusqu'à ce qu'on le trouve, ce truc, je suis condamné à te voir me piquer mon casse-croute ?

- « Hum Hum...

- « Eh bien vas-y, fais-toi plaisir

- « Hum... Merchi. C'est boooonnnn !

- « Tu me passes ton assiette ?

- « Tiens. »

Et il dégusta enfin son goûter.

 

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Alors qu'ils venaient de finir et que Léonor regardait autour d'elle pour savoir si quelqu'un remarquerait si elle lèchait son assiette, son portable se mit à vibrer. C'était un message d'un numéro inconnu : 

« Rendez-vous à la Pâtisserie Petri de la zone commerciale à 19h00. J'ai des informations qui pourraient vous intéresser. »

Ce n'était pas signé.

- « On rentre ? Demanda Ryan.

- « Je te dépose chez Fani. On vient de me donner un rendez-vous qui pourrait m'aider dans mon enquête.

- « Tu ne peux pas déplacer ?

- « C'est un message anonyme.

- « Ne sois pas en retard pour l'inauguration, d'accord ?

- « T'inquiètes, je ne louperai pour rien au monde l'occasion de mettre ma robe préférée... »

Elle fit alors un bisou qu'elle lui envoya en soufflant sur sa main.

 

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- « Je le met où ?

- « Sur ta joue... Ta bouche, c'est pour mes lèvres, répondit-elle de son plus beau sourire.

- « Ah... Eh bien fais vite, que j'ai le temps de profiter de l'essayage ET des bisous. »

 

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La nuit tombait quand elle arriva à destination. Il lui avait fallu ¼ d'heure pour faire le trajet Atlantys – Zone Commerciale. Si elle voulait être rentrée pour 20h, il ne fallait pas traîner ! Elle gara sa voiture le long de la route et alla s'installer dans le jardin pour éventuellement voir la voiture de son informateur.

 

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15 minutes passèrent, et personne à l'horizon. S'il avait fait bon toute la journée, la soirée s'annonçait des plus fraîche. Un frisson la parcouru et elle commença à penser avec angoisse que sa robe préférée ne lui tiendrait certainement pas assez chaud. 

« « J'espère qu'ils chauffent bien... » »

Les phares d'une voiture la ramenèrent à l'instant présent.

« « Ah... Ah ben non. » »

Il s'agissait d'un couple avec un enfant.

 

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10 minutes s'étaient encore écoulées et Léonor commençait à perdre patience. Tandis qu'elle baillait sans retenue,  son portable se mit à vibrer : 

« Un petit contre-temps. Je suis là dans ¼ d'heure. »

« « 1/4 d'heure !! J'aurais juste le temps de voir sa plaque à ce train là ! » »

Elle tapa rapidement des pieds et frotta ses mains contre son pantalon pour se réchauffer. Et alors qu'elle se préparait à attendre sagement, son estomac se manifesta à nouveau.

 

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« « Il fait quand même meilleur à l'intérieur. » »

Puis, jetant un coup d'oeil à travers la fenêtre : 

« « En plus, je vois très bien d'ici aussi. » »

Ne supportant pas bien l'ennui, le corps de Léonor réclamait souvent à manger dans ces moments d'inaction. Heureusement pour elle, ils étaient extrêmement rares.

« « Pfiou... Qu'est-ce-qu'il est bon ce cheese-cake... C'est quand même pénible d'avoir faim tout le temps comme ça. Ca fait quoi... 2 semaines que j'ai des fringales ? » »

Léonor fut interrompue dans ses pensées par la sonnerie de son téléphone.

C'était Ryan.

« « Il doit surement se demander ce que je fabrique... » »

 

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« Allo ? J'suis désolée, la personne m'a dit qu'elle arrivait. Mais ne t'inquiètes pas, j'arriverai à me préparer en ¾ d'heure. Promis juré !

« …

« Ryan... ?

« … »

Léonor jeta un coup d'oeil à l'écran de son téléphone pour savoir si la communication était toujours établie, ce qui était le cas. Elle colla alors de nouveau son oreille contre le cellulaire :

« Ryan... Je ne t'entends pas... Tu ne dois pas bien capter parce-qu'ici le rés... »

Elle entendit quelque chose.  La sensation qu'elle ressentit alors ne lui plu pas du tout. Le bruit se fit entendre une nouvelle fois. Cela ressemblait à un reniflement.

« Ryan... »

La voix de Léonor avait perdu de sa force et tremblotait légèrement. Soudainement très inquiète, elle haussa le ton :

« Ryan ! Ryan ! Est-ce-que ça va ?! »

Elle s'apprêtait à raccrocher et à foncer vers sa voiture quand une voix se manifesta à l'autre bout du fil :

« C'est vrai que... C'est vrai que tu as mis la maison de Kimy sur écoute ? »

La jeune femme reçu l'équivalent d'un coup de poing dans l'abdomen. La respiration coupée, elle ne pu répondre et la question fut posée une seconde fois, toujours sur le même ton  :

« Est-ce-que c'est vrai ? »

La poitrine de Léonor était oppressée, ses mains moites et crispées sur le téléphone.

« EST-CE-QUE C'EST VRAI LEONOR ? AS-TU OSE FAIRE CA ?! »

Elle sursauta. Ce hurlement fit couler des larmes le long de ses joues et intensifia le ruissèlement de sueur entre ses omoplates . Fébrile, elle tenta de rassembler ses forces mais ne pu que répondre en un souffle à peine perceptible : 

« Oui... Mais...

« J'y crois pas... »

Et il raccrocha.

 

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Le temps semblait comme suspendu, son coeur comme paralysé. Ses doigts se relâchèrent et elle regarda le téléphone tomber, tout doucement, puis heurter le sol sans un bruit. Elle n'entendait plus rien, ne respirait plus. Elle se sentie tomber et ferma les yeux.
Mais quelque chose n'allait pas. Elle n'était pas par terre. Elle se sentait secouée, et un son parvint enfin à ses oreilles :
- « Madame! MADAME ! Ca va? »
C'était la gérante de la pâtisserie. Elle la regardait, l'air inquiet.
« « Ryan... » »
Elle ne pouvait pas rester ici. Il fallait qu'elle aille le voir. Sans être encore stable sur ses jambes, elle poussa un peu violemment la gérante et s'élança vers la sortie. Mais ses jambes se dérobèrent sous elle et elle manqua de chuter. Heureusement, elle réussit à se rattraper à une table et repris sa course.

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Son coeur avait repris du service et battait maintenant à tout rompre. Les mains tremblantes, elle réussit difficilement à mettre la clé dans la serrure, puis à mettre le contact.
- « Madame ! Vous ne pouvez pas conduire dans cet état ! »
« « Le drame a déjà eu lieu... » »
A cette pensée, elle éclata en pleurs. Mais il ne durèrent pas. Elle devait avoir les idées claires pour préparer sa défense, et surtout ne pas paniquer. Parce-que ce qui allait se passer n'allait pas être beau.

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Elle avait mis 7 minutes pour rentrer à Atlantys. 
En arrivant, toutes les lumières étaient éteintes, ce qui accentua son angoisse.
Elle ne prit pas la peine de fermer la portière et se rua dans le salon.
- « Ryan ! »

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N'y trouvant personne, elle se précipita à l'étage.
Son cœur manqua encore un battement. Il avait trouvé le boitier et l'avait explosé contre le mur.
Un horrible pressentiment s'empara d'elle. En prenant appui sur la rambarde, elle avança doucement vers la chambre de son fils. La peur la tenaillait et la porte semblait s'éloigner au fur et à mesure que Léonor s'approchait. 
- « Louis... Maman est là... Dit-elle avec une voix faible. »
Elle saisit la poignée : 
- « Maman est... »

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- « Là................. »
Sa voix se brisa sur ce mot.
Appuyée de tout son poids sur la porte qui n'avait pas fini sa course, elle tomba à genou et se mit à pleurer. La pièce était vide. Tout le mobilier avait disparu, ainsi que les livres et les jouets. Seuls les dessins du bambins témoignaient de sa présence. 
Sans aucun espoir mais ayant besoin de vérifier, elle se releva pour se traîner jusque dans leur chambre.

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Elle fit coulisser la porte du placard, et ses sanglots redoublèrent lorsqu'elle aperçut le coté de Ryan. Il était vide et des cintres gisaient négligemment à terre. Etourdie, elle fit quelques pas en arrière et perdit l'équilibre. Cette fois ci, personne ne fut là pour la rattraper et elle s'agrippa au lit en un ultime réflexe. Car au final, elle se fichait bien de se faire mal, puisque tout son être souffrait déjà le martyre. Le souffle court, toute en sueur, elle se sentit partir.
« « Cette fois, tu es vraiment toute seule... »
Et elle perdit connaissance.
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Commentaires
G
Désolée... :-(<br /> <br /> Mais qui sème le vent, récolte la tempête ! Ca fait un bon moment qu'elle tire sur la corde.<br /> <br /> J'espère que le passage qui suit va te plaire.<br /> <br /> Merci d'avoir pris le temps de tout relire et pour tes messages. Parce-que comme tu peux le voir, ça se bouscule pas au portillon ! lol Alors mêmes s'ils sont petits, tes mots m'encouragent.
C
Ahn nah !!! Je refuse que ça s'arrête là !!! O_O
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